Un labyrinthe, trois artistes, quinze soirées.
Monique Bretéché, Château-Gontier

Touche-à-tout dans le domaine artistique, elle a présenté pour l’exposition « Un autre regard » trois colonnes de plusieurs mètres de haut et travaille actuellement sur des structures rectangulaires, dernières expressions à grande échelle des volubiles.

Elle propose pour « Blanc », outre le concept même, un labyrinthe en toile de verre de 11 m. sur 11m. aux panneaux suspendus sur 3 m., tels des draps blancs mis à sécher. Le visiteur est invité à s’y promener, s’y perdre et découvrir des salles de différentes tailles dans lesquelles sont exposées les œuvres d’autres artistes.

« Quand j’étais petite, le lundi était le jour de lessive. Maman lavait toute la journée. Le plus important était la lessive du blanc, du linge blanc. (…) Cela représentait une grande quantité de blanc sur les fils à linge tendus de chaque côté de l’allée du jardin. Avec un peu de chance, les draps étaient étendus face à face, de part et d’autre de l’allée, suffisamment bas pour faire une cloison mobile mais pas trop pour ne pas les salir avec la terre des plates-bandes. Et là, c’était magique, car entre ces deux murs la lumière du jour prenait une intensité extraordinaire. Je quittais le jardin pour un ailleurs lumineux, je passais et repassais dans l’allée. C’était bien.
Ce souvenir de lumière est le point de départ de mon travail sur « Blanc » ; le chemin s’est quelque peu sophistiqué puisqu’il s’agit maintenant de parcourir les couloirs d’un labyrinthe.
La lumière est toujours au rendez-vous, la hauteur des toiles aussi. »
plan et mots
enfant en fils de fer Nini Geslin, Pouancé–Vergonnes.

Décoratrice de vitrines pendant 15 ans à Paris, elle pratique dans un atelier dessin et modelage et commence à exposer. Elle se consacre depuis 10 ans exclusivement à son activité d’artiste.

Elle présente au gARage des sculptures en fil de fer, des encres sur calque et une fresque sur papier d’affiches décollées.

« Je suis une manuelle. J'aime triturer. C'est ma façon de participer au monde. J'aime travailler le fil de fer qui offre la même liberté que le dessin. Il ne s'impose pas. C'est important de pouvoir laisser la liberté d'interprétation à ceux qui regardent l'œuvre. Le fil de fer développe ma grammaire formelle, l'ossature de mes figures. Obéissant sans gommer le doute, il dessine dans l'espace.
Le fil de métal ou autre, est lien. L’entrelacs explore le temps, la patience, les interrogations. Il est peut-être l’expression d’une énergie féminine. Il est écoute, réseau. Il réactive le rêve. »
Patrick Jouault, Azé

Diplômé de l’école des Beaux Arts de Rennes en 1998 (DNSEP), il s’associe à deux expositions collectives à Rennes, l’une à la galerie du Cloître et l’autre à la galerie Arts et Essai de l’Université Rennes2.
Après un long arrêt, il reprend la création en 2005 dans un nouvel atelier.

Il présente au gARage des paraboles en béton armé, soutenues verticalement au mur par des supports de bois et deux horloges en médium et acier.
« Dans notre environnement face à l'uniformisation, le pouvoir de créer devient un pouvoir immense. J'entends par créer le besoin de vouloir faire, de produire quelque chose pour donner du sens, et de révéler la part d'humanité en nous.
Que le maçon sculpte, que l'administratif écrive, que l'informaticien élabore.
À tous les faiseurs de ce monde, tous les productifs, un pouvoir immense est en nous, mettons-nous à la création car le seul pouvoir que l'on a, c'est de faire le monde. »
grosse horloge
 

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