Ouest France

Edition Mayenne
Lundi 14 novembre 2005
Château-Gontier


Quand l'art s'empare d'un ancien garage

Monique Bretéché a installé son atelier dans l’ancien garage de la gare. Un endroit insolite qui ouvrira vendredi.

Le gARage. Drôle de nom pour ce nouveau lieu d’exposition à Château-Gontier. Pourtant, «nous ne pouvions l’appeler autrement»,constatent Monique Bretéché et Jacques Morin, qui ont racheté en janvier... un ancien garage, en face de la gare. Si, depuis treize ans, les voitures avaient fait place aux tissus et aux dépots-ventes, le bâtiment, lui, est resté intact : derrière la grande porte d’entrée, la charpente métallique et la verrière sont toujours là. On aperçoit même des traces de pneus au sol. (…)
Monique et Jacques comptent organiser des expositions : «Trois ou quatre par an, car il nous semble normal d’ouvrir ce lieu magique au public.» (…)
Clémentine LEYER.


Un garage vieux d'un siècle

Démesuré, c’est bien ainsi que ce garage est resté dans le souvenir d’André Woljung, petit-fils de l’un des premiers propriétaires, Eugène Woljung, «associé avec son frère André, mon grand-oncle». Les deux frères achètent le garage en 1910. « À l’époque, cinq ou six voitures roulaient à Château-Gontier », raconte André. Jeune homme, il travailla un temps au garage comme mécanicien. (...)

Loin d’être nostalgique, il s’avoue toutefois «content que les nouveaux propriétaires gardent les murs», glissant en souriant, « je crois que j’irai à l’exposition ».
Clémentine LEYER.


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Haut Anjou Vendredi 18 novembre 2005


Le gARage : un nouveau lieu d’exposition artistique

Construit début XXè siècle (1908), le garage était alors un bâtiment ultra-moderne voué à la technologie en plein essor de l’automobile. Aujourd’hui, le cadre a été transformé en un lieu d’exposition. «Ceux qui l’ont bâti croyaient dans l’essor de la mécanique. C’était le tout premier garage de Château-Gontier. On y assemblait les pièces pour camion. A l’orée du XXlè siècle, nous l’abordons d’une façon différente pour y mettre quelque chose d’autre». Lieu connu, ce garage automobile ferma en 1991-1992, avant de se transformer en surface de vente d’articles textiles, puis en brocante. Sa vocation commerciale disparue en juin 2004, Jacques Morin et Monique Brétéché l’ont acheté. Dans la partie du dessus, ils en ont fait leur habitation, en bas un atelier pour permettre à Monique, une artiste à part entière, de travailler des volumes plus importants : « Cela a été un véritable coup de cœur lorsque je l’ai vu » dit-elle. Très rapidement, « en observant l’espace important disponible, nous avons eu l’idée d’en faire un lieu de rencontre» explique-t-elle, tout en lui redonnant «son identité première ». Quand le visiteur pousse la porte d’entrée, il a vraiment l’impression de pénétrer dans un garage. « Le gARage sera ouvert ponctuellement au public au gré des envies et projets ». Pas question d’y développer une nouvelle activité en lien avec l’argent : « On pense faire trois à quatre manifestations par an maximum. On invitera des gens à exposer. Après, c’est à eux de voir si le public est intéressé par leurs œuvres. Ce n’est pas notre problème ». Côté animation, Jacques Morin un féru de voitures de courses aimerait bien un jour monter une exposition sur ce thème. « Le gARage est un outil de création en mouvement. On ne veut pas s’enfermer dans un carcan ».

Trois expositions

Du 18 novembre au 4 décembre, le gARage accueille trois installations qui ont en commun le rapport à la lumière : «Les œuvres sont replacées dans un contexte nocturne. Il y a une mise en espace et en lumière. Le gARage apporte un autre regard lorsqu’il y fait nuit». Monique Brétéché expose trois colonnes de 3 à 5 m de haut, dernières expressions à grande échelle des volubiles. (…) A ses côtés, Marie-Lucie Moreau et Anne Rousseau. La première présente une série de chaises dont la structure sert de support à des objets reliés entre eux par du fil. Ce travail est guidé par la couleur. Les mots écrits avec le fil viennent contredire ce que l’on voit. Un travail sur l’esthétique. Anne Rousseau ancienne architecte d’intérieur aujourd’hui professeur d’arts plastiques, mêle dans son travail pictural un savoir-faire féminin, du tissage et de la broderie. Elle fait référence à Pénélope qui inlassablement fait et défait son œuvre. Elle présente des petites maisons en plâtre, des peintures et une grande broderie. Le corps et la mémoire questionnent sans cesse présence et absence. (…)

Philippe Simon



Le Courrier de l'Ouest

Edition Nord Anjou. Samedi 19 novembre 2005.

Château-Gontier

Le gARage, un nouveau lieu d’expo artistique
L'ancien garage, situé face de la Gare, devient par la magie (et la volonté) de Monique Bretéché et Jacques Morin, un lieu singulier d'expositions. Vernissage ce soir.
Construit au tout début du XXème siècle, il s'agissait pour l'époque, d'un bâtiment ultra-moderne recouvert d'une grande charpente métallique, voué à une technologie en plein essor et à un marché qui allait le devenir: l'automobile. De garage, il deviendra une surface de vente d'articles textiles, puis brocante.

Lieu de rencontres
Monique Bretéché recherchait un atelier pour travailler sur des volumes importants. La découverte du garage fut un coup de coeur, par ses proportions et son architecture. II lui est apparu que ce lieu devait ouvrir au public. Chose dite, chose faite: une première exposition en nocturne, intitulée « Un autre regard, réalisations plastiques mises en lumière », regroupant trois plasticiennes se reconnaissant dans l'art contemporain, s'y déroule jusqu'au 4 décembre.
Les auteurs de ce projet souhaitent que cet espace, qui n'a aucune vocation commerciale et sans personnel permanent, soit d'abord un lieu de rencontres. Il ouvrira au gré des envies et des projets, l'ambition étant de proposer quatre présentations dans l'année.
Hors de ces moments, l’atelier reste un outil de création.
Trois artistes pour ouvrir
Monique Bretéché, est un touche-à-tout dans le domaine artistique, aussi bien au théâtre avec la création de costumes que dans la réalisation de géants lors de manifestations de rues. Elle s'intéresse, depuis ces dernières années, à la création de volubiles mobiles â base de ressorts tapissiers, fils métalliques et éléments colorés divers. Elle présente trois colonnes de trois à cinq mètres de haut, dernières expressions à grande échelle des volubiles.
Marie-Lucie Moreau, présente une série de chaises dont la structure sert de support à des objets reliés entre eux par du fil. Ce travail est guidé par la couleur. Les objets d'une même couleur se renvoient mutuellement la lumière et accrochent le regard du spectateur. Les symboliques de certains objets s'atténuent au contact d'un autre très banal. Ils renvoient a l'histoire de chacun.
Jeux de lumière
Anne Rousseau, formée aux arts appliqués et plastiques, devient architecte d'intérieur, puis professeur d'arts plastiques. Elle présente une série de petites maisons en plâtre, des peintures et une grande broderie. Son travail pictural se mêle au savoir-faire féminin, au tissage, à la broderie. Elle fait référence à Pénélope qui, inlassablement, fait et défait.Les oeuvres de ces trois femmes sont magnifiées par les jeux de lumière et les éclairages subtils de Jacques Morin.

André LEPAGE



Ouest France

Edition Mayenne
Samedi 19 et dimanche 20 novembre 2005
Mayenne


Expo au gARage à Château-Gontier

Trois artistes exposent leurs créations dans un ancien garage.
Des mobiles et volubiles à voir jusqu'au 4 décembre.

Le lieu est assez insolite pour une exposition mais ne manque pas de charme. C’est en effet dans un ancien garage que trois artistes ont décidé d’exposer leurs œuvres contemporaines. (...)

L'exposition, intitulée « Un autre regard », se découvre dans une semi-pénombre, seules les oeuvres étant éclairées par des spots. « Une autre façon de voir les oeuvres, plus intimiste », souligne Monique Bretéché. (…)

Clémentine LEYER.


Article consultable dans son intégralité sur http://www.ouest-france.fr.
 

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