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Monique Bretéché
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à propos des "volubiles"...


Du plus loin que je me souvienne, j’ai toujours été attirée par le rapport qui existe entre le plein et le vide.
Plus jeune, je passais beaucoup de temps à créer d’énormes mobiles et à observer leurs mouvements dans l’espace et les relations entre les différents éléments.
Je me souviens notamment d’un grand mobile réalisé à partir de coins de polystyrène triangulaires, de ceux que l’on trouve dans les cartons d’emballage pour protéger des meubles fragiles. Peints, vernis et accrochés au bout de tiges métalliques, il a évolué de nombreuses années dans nos différentes maisons.
J’aime composer à partir d’éléments récupérés ça et là et les assembler pour créer un nouvel objet qui n’aura pas de destination pratique, un peu comme si les objets prenaient des vacances...

Depuis quelques années, je fabrique des “volubiles”, joli nom trouvé par ma fille et qui n’existe dans la langue française qu’à l’état d’adjectif.
Je tiens beaucoup à ce nom car, outre la définition du dictionnaire : du latin volubilis, qui tourne aisément, là aussi il y a détournement !
De plus la consonance du mot établit de lui-même la relation qui m’intéresse entre volume et mobile , toujours au regard de la dualité vide-plein.
Quand je parle d’un volubile, je parle d’un travail réalisé à partir de vieux ressorts tapissiers, tordus, étirés, parfois peints et assemblés entre eux pour créer une structure. J’y accroche avec du fil de laiton, de cuivre ou de fer tout un assemblage de petits éléments : perles d’anciens colliers, bouts de verre récoltés sur la plage, verres colorés de Murano ou rebuts de maîtres verriers, petits objets d’éléments décoratifs de Noël, et autres choses encore...

Après quelques années de recherche, mon travail se précise et tourne à présent autour d’une figure récurrente : la spirale.
La spirale me séduit particulièrement parce que c’est un motif universel, ouvert, féminin et qu’elle évoque l’évolution d’une force, d’un état. Les volubiles que je réalise à présent ont tous ce trait commun de la structure de base : le ressort tapissier, lui-même en spirale, mais les éléments que j’y ajoute sont tous liés avec un fil lui-même roulé en une spirale plus ou moins longue, plus ou moins large et plus ou moins serrée.
Il en ressort un effet végétal qui, parce que minéral, me réjouit.
Je prends soin de composer mon travail de manière à créer des relations entre les éléments et que l’effet de mouvement tournant soit manifeste.
 

à propos des colonnes...


Les dimensions de mon nouvel atelier, au gARage, m’ont permis depuis deux ans de réaliser des colonnes de 3 à 6 mètres de haut, dernières expressions à grande échelle des volubiles . La répétition dans la construction des colonnes conduit certaines personnes à y percevoir le mouvement de la chaîne ADN, élément clé du vivant...


à propos des matelas...


Un travail en parallèle sur des structures complètes de matelas métalliques me permet également de développer ma réflexion sur les rapports plein-vide, sur la transparence, la lumière et le mouvement.

On a dit de mes volubiles qu’ils ressemblaient à des tableaux abstraits dans l’espace.
L’expression m’a d’abord interloquée puis je me suis dit :
“ Et après tout, pourquoi pas ? ”

Robe rouge
[robe rouge]
rideau de scène à la crémaillère du gARage

Robe rouge


Le 30 avril 2005, nos amis sont venus pendre la crémaillère avec nous au gARage.
Pour théâtraliser l’événement , j’ai réalisé une robe en papier qui occupait le fond de l’atelier. Son diamètre à la base faisait 4 m. pour une hauteur de 3,60m.
Lorsque nos invités ont étés installés, la robe a été relevée par un système de cordes et poulies, révélant deux musiciens rescapés d’une fanfare voisine qui ont sonné du clairon pendant que la crémaillère (de direction, garage oblige) descendait lentement de la charpente.
La robe relevée a servi de fond de scène pendant toute la soirée.
Monique Bretéché     
 

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